La maternité : conception, grossesse, naissance, maternage……

2 septembre 2020 0 Par admin6129

…..Merveilleuse période où l’on se rencontre autant que l’on rencontre son bébé. Merveilleuse période pour s’intérioriser, se poser, sentir, prendre soin de soi, de l’autre, s’aimer, aimer, s’ouvrir, partager…..

La maternité est une expérience intense si elle est vécue avec une profonde gratitude pour ce don reçu.

Elle est au croisement de plusieurs histoires, la notre et celle de notre bébé. Puis bien sûr celle du papa et des autres enfants s’il y en a. Ces histoires sont faites d’empreintes conscientes mais aussi inconscientes.

Il s’agit alors de s’abandonner à ce qui est là, plutôt que de s’attacher à un idéal.

Comme toute période de la vie, c’est l’impermanence qui règne.

Pendant sa grossesse, aussi merveilleuse soit elle, quelle maman n’a pas son petit lot de tracas même furtifs (petit stress, petites douleurs, petites peurs…)?

Une fois bébé dans les bras, certaines devront accepter un accouchement différent de ce qu’elles auraient voulus.

Et quelle maman n’a pas dû faire face au moins une fois à des réveils intempestifs, des coliques, des pleurs qui s’éternisent ou se répètent ?

Comme toutes les mamans, je souhaite le meilleur pour mes enfants. Pour cela et à chaque étape de la maternité, je fais des choix. Des choix de vie personnels, professionnels, éducatifs…Je veux vraiment le meilleur pour mes enfants…Une grossesse paisible, une naissance la plus naturelle et douce possible, un bébé en bonne santé, qui se sent en confiance, qui ne souffre pas, qui traverse le moins d’épreuve possible…

La plupart du temps, tout va merveilleusement bien, et parfois, tout ne se passe pas comme je l’avais imaginé, ou comme je l’avais prévu, ou encore, je réalise que ce n’était peut être pas le bon choix, que j’aurais dû faire autrement…

Et c’est là, au cœur de cet impermanence que le yoga entre en jeu. Je réalise alors que « le meilleur » ce n’est pas « la perfection ». Cette perfection qui n’est finalement que ma vision de la perfection. Le « meilleur » c’est d’avoir fait du mieux que je pouvais, avec mes convictions et mon énergie du moment et surtout en conscience !

Alors, tout ne sera pas « parfait » car il y a cet enchevêtrement d’histoires qui font que l’on ne maîtrise pas tout puis la réalité du quotidien dans lequel je suis parfois fatiguée, parfois déboussolée, parfois pressée, ou étourdie.

Et c’est dans ces moments plus difficiles que je sais que j’ai 2 options :

– celle du pilote automatique qui laisse s’installer l’impuissance, le découragement, l’énervement, la déception, la culpabilité…

– ou celle du yoga, où je me plonge dans l’instant présent, l’acceptation des choses telles qu’elles sont, le lâcher prise à ce qui me dépasse, ce qui est plus grand que moi !

Cette 2ème option est la meilleure chose que je puisse offrir à mon enfant : Présence et acceptation.

Après tout, quelque soit le scenario de la grossesse ou de la naissance, qu’ai je de mieux à faire que d’accepter et d’ETRE présente à mon enfant, de lui parler, lui expliquer, le rassurer ?

Et dès lors qu’il est né, qu’ai je de mieux à faire que de le sentir et regarder grandir?…Que de l’ accueillir inconditionnellement dans ses joies et ses tourments ?

C’est cela que nous enseigne le yoga, il nous entraîne à revenir chaque fois à l’essentiel, à réaliser que même au cœur d’une tempête, nous pouvons avoir accès au calme. C’est comme plonger dans une mer déchaînée à la surface et y trouver le calme dans ses profondeurs.

Je travaille jour après jour à cultiver cet état d’être avec cette conviction que plus j’entretiens cette façon de vivre, plus il sera facile pour mon enfant d’y avoir accès et de vivre le plus sereinement possible. Mais, seule la pratique peut nous donner accès à cet état de présence et à développer cette intuition pour savoir ce qui est le meilleur pour nous et nos bébés. Chaque séance m’y ramène, m’y entraîne pour que se prolonge cet état dans le quotidien. La philosophie étant de bien vivre chaque étape de la maternité quelque soit ce qu’elle nous réservent sans accrocher à un idéal.